Comprendre les bases de la photographie : triangle d’exposition

Maintenant que tu as effectué tes premiers pas avec ton nouvel appareil photo reflex, je te propose d’en savoir un peu plus sur les règles qui régissent l’exposition de ta photo. Ça te tente ? Alors c’est parti 🙂

Qu’est-ce que l’exposition ?

L’exposition c’est ce qui fait que ta photo semble plutôt sombre, très éclairée, normale, … En bref, c’est la quantité de lumière qui rentre dans ton appareil. En théorie, on essaye d’avoir une exposition ni trop forte (trop de lumière), ni trop faible (trop sombre).

Comment connaître l’exposition de ton image avant de déclencher ?

Quand tu regardes dans ton viseur, ton écran ACL ou encore le petit panneau récapitulant tes paramètres, tu verras quelque chose qui ressemble à ça :

Lorsque tu pointes ton appareil dans une direction, la lumière est analysée par un capteur qui évalue la luminosité. Si tu es en mode automatique, l’appareil règle tout seul les paramètres de façon à ce que l’exposition soit toujours normale, peu importe si la lumière extérieure est forte ou faible. Bon, il y a quand même des limites : dans le noir total, c’est noir…

Fais le test…

Mets ton appareil en mode manuel et, sans toucher aux réglages, vise différents endroits de ta pièce : la fenêtre, la porte, le coin de la table, … Tu verras le curseur bouger en fonction de la quantité lumière qu’il perçoit. Vers les endroits très lumineux, le curseur bougera vers la droite. Au contraire, dans les zones ombragées, le curseur ira vers la gauche.

Mesure de l’exposition

La luminosité est mesurée via un indice de lumination EV (pour Exposure Value en anglais). Dans le langage « photographe », on parle aussi de « stop« .

En fait, ce n’est qu’une mesure relative et non pas une mesure en soit. C’est à dire que quand tu doubles la quantité de lumière, tu augmentes l’exposition d’1 stop ou 1 EV. L’appareil analyse donc la quantité de lumière selon une exposition moyenne placée à 0 EV.

Donc si tu augmentes l’exposition de 2 stops (ou 2 EV), tu multiplies par quatre la quantité de lumière.

Il se passe la même chose dans l’autre sens. Si tu veux sous-exposer ta photo, tu peux passer à -1 voire à -2 EV (ou -1 voire -2 stops) selon si tu divises par 2 ou par 4 la quantité de lumière.

Pour voir si tu as compris :

Si je passe de +1 EV à +2 EV, par combien est-ce que je multiplie la quantité de lumière ?

Je te laisse y répondre en commentaire ! C’est pas si compliqué que ça ? Alors on va plus loin…

Comment régler l’exposition de mon image ?

Ok, mais comment je règle l’exposition ?

En mode automatique ou semi automatique, il te suffit bien souvent de tourner la molette derrière ton déclencheur ou de jouer sur le joypad pour modifier l’exposition de ta photo. L’appareil calcule les autres paramètres tout seul.

En mode manuel, ça se complique ! Si tu veux monter d’un cran en photographie et en comprendre les bases, il va falloir faire une petite gymnastique cérébrale. Prêt ? C’est parti…

Le triangle d’exposition

Le triangle d’exposition

L’exposition de ta photo est régie par 3 grands paramètres de base à connaître absolument :

A chaque fois que tu modifies un de ces paramètres, tu modifieras également l’exposition.

Ces trois paramètres forment ce qu’on appelle le triangle d’exposition (ouais, ça fait truc mythique dit comme ça !).

Bon, c’est pas tout mais ça marche comment tout ça ?

La vitesse d’obturation

La vitesse d’obturation correspond au temps durant lequel le diaphragme de ton appareil est ouvert. Autrement dit, c’est la durée pendant laquelle la lumière peut atteindre le capteur. Donc logiquement, plus le temps est long, plus l’exposition augmente.

Il faut tout de même faire attention, car un temps d’obturation long peut induire ce qu’on appelle des flous de bougé. Ça veut dire que le moindre micro-tremblement de ta main (ce qui est pas franchement évitable) peut rendre ton image floue. Une solution ? Le trépied.

L’ouverture du diaphragme

C’est logique, plus le diaphragme s’ouvre grand, plus il y a de lumière et donc plus l’exposition augmente. L’ouverture du diaphragme est indiqué par « f/x » (par exemple f/1.8 ou f/9).

Ce qui est moins logique (et oui, je suis navrée), c’est que plus le « x » augmente, plus l’ouverture est petite.

Un diaphragme à f/9 est plus fermé qu’un diaphragme à f/5.6

L’ouverture du diaphragme joue également sur ce qu’on appelle la profondeur de champ. Plus l’ouverture est grande, et plus la profondeur de champ sera réduite. Pas de panique, je détaille ça dans cet article 🙂

Les ISO

Pour les ISO c’est un peu plus compliqué. Plus tu augmentes la sensibilité des ISO et plus tu augmentes l’exposition.

Dans la pratique, on augmente généralement les ISO lorsqu’on n’a pas le choix. C’est à dire quand il y a peu de lumière environnante, que le diaphragme est déjà ouvert au maximum et qu’on ne possède pas de trépied (ce qui permettrait d’augmenter le temps d’obturation plutôt que les ISO) ou que la situation ne s’y prête pas (si, par exemple, le sujet bouge et qu’il faut un temps d’obturation court).

Pourquoi ?

Quand tu augmentes les ISO, ton capteur sera plus sensible à la lumière et donc l’exposition augmentera. Mais, le revers de la médaille, c’est que tu auras du bruit sur tes photos (ces sortes de grains disgracieux sur ta photo). Du temps des appareils photos argentiques, les ISO dépendaient de la pellicule utilisée. Il fallait changer de pellicule pour changer la sensibilité à la lumière.

Tu ne comprends pas ? C’est pas grave, tu trouveras des explications claires sur les ISO dans cet article.

Cet article t’a-t-il permis d’y voir plus clair et de comprendre ce qu’est l’exposition ? N’hésite pas à poser tes questions en commentaire ou sur ma page facebook 🙂 Je suis particulièrement active sur Instagram, donc n’hésite pas à me suivre ! Si beaucoup de choses te semblent encore floues, je te rassure, c’est pas un sujet facile à intégrer ! Il faut beaucoup de pratique pour apprivoiser tout ça.

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