Mon Voyage en Photographie Animalière : Conseils pour les Débutants – Clic clac, podcast 2

Bonjour à toi, passionné de photographie et fervent amoureux des animaux de compagnie. Bienvenue sur le clic clac podcast, le rendez-vous estival où nous plongeons dans l’univers passionnant de la photographie animalière, et où je m’engage à répondre en profondeur à toutes les questions que tu me poses.

Dans cet épisode, je vais lever le voile sur un aspect plutôt personnel de mon parcours, un chemin qui peut sembler sinueux, mais qui est en réalité assez typique dans ce domaine. Nous allons explorer la question de Marie, qui nous demande : « Quels sont les conseils essentiels à donner à un débutant en photographie animalière ?« . Merci Marie pour cette excellente question. Nous avons une belle mission devant nous pour y répondre !

Pour illustrer ce podcast, je vais te raconter mes premiers pas dans la photographie, et plus précisément, mon voyage vers la spécialisation en photographie animalière. Mon parcours n’a pas débuté par la photographie des animaux de compagnie. Au contraire, j’ai commencé comme beaucoup d’entre nous, en photographiant un peu de tout. Passionné et émerveillé par la beauté du monde, j’ai capturé des images d’étoiles, de rues, de fleurs, de papillons, et même de murs (oui, j’étais fasciné par les motifs que l’on peut trouver sur les murs). Progressivement, je me suis spécialisé dans le portrait humain, j’ai photographié quelques mariages, puis c’est avec mon premier chien, Lugia, que mon objectif s’est tourné vers les chiens et les animaux de compagnie en général. Dans ce domaine, j’ai retrouvé tout ce que j’aimais : les animaux et, en même temps, la photographie de portrait. J’ai découvert un univers fascinant, incroyablement riche, avec des possibilités sans fin !

Donc, si tu souhaites débuter en photographie animalière, reste avec nous, ce voyage promet d’être passionnant et enrichissant.

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Les Débuts : Premiers pas et choix d’équipement

Donc, j’avais déjà des bonnes bases en photographie quand j’ai commencé l’animalier. Je savais déjà photographier en mode manuel, j’avais de quelques notions de composition et de gestion de la lumière naturelle car j’avais suivi des cours en ligne pour commencer la photographie (d’ailleurs, petite auto-promo au passage ! Si tu veux t’initier gratuitement à la photographie, tu as ma formation gratuite en ligne. Tu trouveras le lien en description).

Donc, j’avais déjà de bonnes bases en photographie, et pourtant… Quand j’ai voulu photographier mon chien au tout début, c’était horrible ! Mes photos étaient très décevantes, la plupart étaient floues, bref, j’avais l’impression de redémarrer de zéro. Ce que ça m’a appris, c’est que chaque discipline de la photographie a ses propres codes, ses propres difficultés. Et la photographie d’animaux domestiques compile les difficultés de la photo de portrait, de la photo sportive et de la photographie candide qui est une discipline où on photographie sur le vif, en spontané, comme en photoreportage. Pas une mince affaire !

J’ai donc réappris la photographie, mais avec des animaux, et ça, sans changer de matériel ! J’ai commencé avec mon bon vieux reflex milieu de gamme, un EOS 760D et j’avais à l’époque deux objectifs : mon 50mm f/1.8, et mon zoom 15-85mm. Et c’est tout ! Et comme j’étais fauchée, et fort heureusement que je l’étais, j’ai fait avec et ça s’est très bien passé 🙂

Donc si tu débutes en photographie animalière, ne crois pas qu’il te faille un matériel de dingue à des milliers d’euros. J’ai démarré avec moins de 1000€ de matériel au total. Le meilleur matériel pour débuter, c’est celui que tu as déjà ! Et si tu n’en as pas, prend le premier boitier que tu trouves qui est dans ton budget, il sera largement suffisant, et ensuite tu peux partir sur un zoom standard de type 18-55mm qui t’offrira beaucoup de polyvalence pour te faire la main, et tu peux partir sur un objectif plus axé portrait qui t’offrira un joli flou d’arrière-plan pour un tout petit budget, le 50mm f/1.8. Crois-moi, pas besoin d’avoir plus pour débuter ! Et au contraire, ne fais pas l’erreur d’acheter un boitier très haut de gamme à 5000€ si tu ne connais rien à la photographie ! Tu vas juste énormément te compliquer la tâche et te perdre au milieu des milliers d’options qui ne te serviront à rien. Il vaut mieux partir sur un boitier entré de gamme simple qui a tout ce dont tu auras besoin. Quand tu te sentiras limité(e), il sera toujours temps de revendre ton appareil photo pour passer au cran supérieur.

Et je ne le dirais jamais assez, mais il vaut mieux mettre du budget dans un bon objectif que dans un bon boitier. Il faudra toujours mieux monter un bon objectif sur un mauvais boitier (même si un mauvais boitier ça n’existe pas), que de monter un mauvais objectif sur un bon boitier. L’objectif est ce qui fait la grande majorité de la qualité de ta photo ! Ton boitier, lui, il est responsable de te proposer un peu plus de possibilités dans des conditions extrêmes de lumière. Par exemple, entre mon bon vieux EOS 760D et mon nouveau EOS R qui est un boitier professionnel, avec des bonnes conditions de lumière et le même objectif, il n’y a quasiment aucune différence ! Là où il y a une différence entre mes boitiers, c’est quand il y a peu de lumière par exemple, j’ai plus de facilité avec mon boitier professionnel que mon bon vieux reflex. A toi ensuite de bien comprendre et connaître les limites de ton matériel pour rester dans des conditions de lumière qui sont bonnes pour toi. Mais ça, tu l’apprendras très vite avec de la pratique.

Connaître ses sujets : Astuces pour photographier différents animaux

Bon, ça y est, on a parlé matériel. Maintenant passons à ce qui est important ! L’animal ! Et je vais te partager mes premières expériences très laborieuses ! D’abord, l’animal, il bouge. Il faut donc apprendre à bien régler son appareil photo pour ne pas avoir de photos floues de son animal (et pour ça, je te renvoie à ma formation offerte qui t’apprend tout ça !).

A mes débuts, j’ai bien sûr passé beaucoup de temps à photographier mon propre chien. Soit je le laissais en libre en balade et je m’amusais à le photographier sur le vif, ce qui m’apprenait à être de plus en plus rapide dans mes réglages jusqu’à ce que ça devienne très instinctif. Parfois j’avais des idées un peu plus précises en tête et je voulais par exemple placer mon chien à un endroit pour avoir un paysage derrière, et dans ce cas je demandais à mon copain de le tenir ou de le placer pendant que je faisais les photos. Il faut savoir que Lugia, en bon malamute qu’il est, n’a pas franchement une obéissance royale ! Surtout en balade ! Il se lasse vite donc il faut faire vite pour le prendre en photo.

Puis ensuite j’ai commencé à faire des collaborations pour m’entraîner à photographier les chiens des autres. E là, j’ai découvert d’autres difficultés. Le fait de ne pas connaître l’animal ! Mes premières séances photos ont été compliquées puisque je n’étais pas vraiment prête. Je me souviens notamment d’une séance photo avec une jeune samoyède, qui est un chien au poil très très blanc pour ceux qui ne visualisent pas. Sa maîtresse l’avais fait toiletter juste avant la séance photo. J’avais repéré une jolie forêt juste avant avec un petit ruisseau pour aller faire les photos. C’était en plein automne. Je ne m’étais pas renseignée sur cette chienne. Je savais seulement son nom, et sa race. Quand ils sont arrivés, je lui ai demandé si c’était possible de la mettre en libre, elle a dit oui, mais elle n’avait pas de rappel, et… qu’elle adorait l’eau ! Elle a foncé tout droit vers le ruisseau avant de se rouler dans la gadoue… Je n’avais pas encore fait une seule photo !

Sa maîtresse était en colère de l’avoir fait toiletter et d’avoir aucune photo d’elle propre, et je m’en suis vraiment mordu les doigts sur le moment même si après on en a rigolé et qu’on a réussi à faire de belles photos.

Et je t’assure que même avec de bonnes connaissances Photoshop, transformer un chien blanc devenu en marron à nouveau en chien blanc… c’est mission impossible ! Ce que ça m’a appris, c’est que je dois connaître l’animal avant ! Son tempérament, son état de santé, ses préférences. Je ne pars plus en séance photo sans savoir si l’animal aime l’eau et s’il risque de s’y jeter dès qu’on le lâche ! Idem pour les chevaux, on ne gère pas du tout de la même façon une séance photo avec un cavalier peu expérimenté et un cheval sanguin et craintif, qu’un pépère très calme avec un cavalier expérimenté. Tu ne pourras pas te lancer dans le même genre de séance photo.

Quand on débute en photographie animalière, on se pose beaucoup de questions sur le matériel, sur les réglages et on en oublie parfois l’animal. C’est une erreur que j’ai faite et que j’essaye d’épargner à mes étudiants. Il faut d’abord connaître l’animal que tu as en face de toi pour t’adapter à lui et ne pas te mettre en difficulté et pire, mettre quelqu’un en danger. Car quand on fait de la photographie d’animaux domestiques, il ne faut pas oublier qu’on a de vies en face de nous.

Le Défi de la Patience et de l’Observation

Il y a un autre défi pour toi, qui souhaite débuter en photographie d’animaux domestique. Ce n’est pas patience ! Patience et observation sont les maîtres mots. Tu peux parfois obtenir les meilleures photos quand tu ne contrôles rien, et que juste tu es là, tu attends et tu saisis le moment. Le moment que l’animal te propose par lui-même, de façon complètement spontanée et naturelle.

Je me souviens d’une séance photo pour un particulier où ils avaient deux chevaux. C’était une séance photo grossesse avec un jeune couple et leurs deux chevaux. Nous avions pris des premières photos à pied avec les deux. Puis nous en avons remis une au paddock le temps de faire d’autres photos. Ensuite, quand on a voulu récupérer la jument pour finir les dernières photos, il nous a fallu un bon 20 minutes pour l’attraper car elle avait son coup de folie et qui galopait dans tous les sens dans le paddock.

Et bien on a attendu patiemment qu’elle se calme, et j’en ai profité pour me tenir prête à photographier, et j’ai eu des superbes photos où elle ruait, cabrait et galopait dans son paddock. 20 minutes c’est long ! On pourrait s’agacer, s’impatienter et ranger l’appareil photo en attendant. Mais il ne faut surtout pas avoir cette attitude ! Au contraire, tenir son appareil photo prêt, patienter et observer ces attitudes (en restant en sécurité bien sûr, ne prend pas le risque de ramasser un sabot dans la tête !).

Et bien sûr, l’animal roi qui t’apprendra à coup sûr la patience, c’est le chat ! Le chat, il fait sa vie et n’en a rien à faire de toi. Et si tu cherches à trop le manipuler pour en faire ce que tu veux, tu vas juste l’énerver et avoir sa tête de blasé sur les photos… Les chats sont d’ailleurs peu représentés dans la photographie professionnelle et je pense que c’est une des raisons en plus du fait qu’ils sont généralement photographié en intérieur, et donc ça rajoute une difficulté.

Peu importe ce qu’il se passe devant toi, peu importante la maîtrise de l’animal, son tempérament du jour, les complications qu’il peut y avoir, il faut toujours rester calme, positif, apprendre à s’adapter et à observer. Avec les animaux, c’est rare qu’une séance photo se passe 100% comme tu l’aurais souhaité. Il faut toujours laisser place à l’instinct et à l’improvisation. SI tu fais partie de ceux qui veulent tout maîtriser, la photographie animalière n’est peut-être pas faite pour toi.

Développement et Progression

Quand on cherche à progresser dans un domaine, on s’attend à ce que notre progression se fasse en ligne droite, de façon très fluide. Sauf que non ! Une progression, c’est une succession de hauts et de bas. Tu auras parfois l’impression de régresser et c’est tout à fait normal. La clé pour avancer, c’est de ne jamais oublier de garder le plaisir de photographier, le plaisir de passer un bon moment au contact de nos chers animaux.

Je vais te dire, j’ai eu beaucoup de bas dans ma progression et certains bas plus difficiles que d’autres à surmonter. Comment j’ai fait pour continuer ? Grâce à mes amis de photo ! Ça dépend bien sûr des tempérament. Je suis quelqu’un d’extravertie te j’ai besoin de me sentir entourée pour avoir de l’énergie. Et rien ne m’a été plus précieux que d’avoir mes amis de photos avec qui on a organisé des journées entière photo ensemble, avec qui j’ai participé à des stages, et surtout avec qui on a beaucoup échangé sur nos photos, nos découvertes, nos tests, nos doutes. ET c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai voulu créer une vraie communauté au sein de mes formations car je trouve qu’il n’y a rien de plus précieux pour se tirer vers le haut !

Bien sûr, si tu es plutôt introverti(e), tu vas peut-être retrouver de l’énergie et de la motivation en partant seul(e) en voyage ou en balade quelque part avec ton appareil photo ? Dans tous les cas, pour moi, ce qui fait le fondement du ton développement en photographie, c’est le plaisir ! Il faut que ça reste fun pour toi, que tu ais envie parfois de tester de nouvelles choses, parfois aussi peut être sortir de l’animalier pour t’essayer à un autre style de photo ?

Quoiqu’il en soit, malgré certaines baisses de régimes et certains mois ou c’était compliqué pour moi de sortir mon appareil photo, j’y suis toujours revenue ! Et toujours avec beaucoup de plaisir de reprendre. Et pour continuer à progresser, rien ne vaut la pratique, la pratique et encore la pratique. Toujours avec son appareil photo sur soi pour capturer des beaux moments avec tes animaux.

Donc trouve-toi des amis de photos, prends ton appareil photo à ton écurie ou chez tes amis qui ont un chat et amuse-toi avant tout ! La technique, ça viendra sur le tas et avec quelques bonnes formations, quelques tutos, quelques livres. Et de toute façon, on ne cesse jamais d’apprendre.

Conclusion

Donc si je dois résumer un peu tout ce qu’on a dit et répondre plus directement à ta question Marie. Pour toute personne qui débute et qui cherche une boussole pour savoir où aller en photographie d’animaux domestiques. Premièrement, ne te prends pas la tête sur le matériel ! Un appareil photo reflex ou hybride pas trop compliqué et un objectif basique feront l’affaire et tu monteras petit à petit en grade avec l’expérience. Ensuite, apprends les bases techniques de la photo : comprends comment se règle ton appareil photo pour ne plus faire de photos floues, apprends les bases de la composition, apprends comment gérer la lumière (et pour ça je te renvoie à mon premier podcast). Ensuite, pratique pratique et pratique encore et n’oublie jamais de t’amuser dans tout ça ! Prend plaisir d’être avec tes animaux ou ceux des autres, n’oublie pas la sécurité et respect l’animal avec son caractère, son tempérament, ses facultés. Sois patient, calme, observe et amuse-toi.

Merci Marie pour ta question. J’espère que cette réponse t’aidera et aidera plein d’autres personnes qui débutent. On pourrait bien sûr parler des heures de ce sujet mais je pense avoir dit l’essentiel.

Et voilà pour aujourd’hui, j’espère que ce podcast t’a plu et que tu as appris des choses. Comme il s’agit d’un nouveau format, pense à me dire en commentaire ou en laisser un pouce bleu si tu aimes ce format et s’il faudrait le garder après l’été ou pas. N’hésite pas à m’envoyer tes questions pour les prochains épisodes, j’y répondrai avec plaisir. Tu as un lien vers le formulaire en description. Merci d’avoir écouté, et n’oubliez pas, le plus important en photographie, c’est de s’amuser ! A la prochaine, sur le clic clac podcast.

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