Si tu traînes régulièrement sur les groupes photo ou les forums, tu dois lire tout et son contraire sur comment s’y prendre pour post-traiter tes photos. Certains diront que le post-traitement est un passage obligé pour s’améliorer et devenir un meilleur photographe. D’autres considèrent que tu es le plus grand arnaqueur de l’histoire si tu oses utiliser un logiciel de retouche.
Alors comment faire le tri dans tout ça ? Qu’est-ce qu’il faut faire de tes photos ? On va faire un petit tour de la question 🙂
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Table of Contents
Qu’est-ce que le post-traitement ?
Pour commencer, qu’est-ce qu’on entend par post-traitement ? Il n’est pas si évident d’y répondre !
On va plutôt se poser la question contraire : Qu’est-ce qu’une photo qui n’est pas post-traitée ? Une photo qui ne peut pas être visualisée… Oui, oui, tu as bien compris ! A partir du moment où tu peux regarder une photo, elle est passée par une étape de post-traitement !
Promis, je m’explique 🙂
Des données brutes à l’image
Pour mieux comprendre, je vais faire l’analogie avec la photographie argentique. En argentique, « l’image » était gravée sur la pellicule. Il fallait donc passer par le développement de cette pellicule pour pouvoir visualiser la « vraie » photo. En numérique c’est exactement pareil !
Lorsque tu déclenches, la lumière est transformée en signal électrique grâce au capteur. Les données enregistrées sont une suite d’informations indiquant les couleurs, les luminosités, etc. Ces données brutes sont contenues sur un fichier raw. A ce niveau-là tu as deux possibilités :
- Soit tu enregistres ta photo au format raw (qui n’est pas encore une image) et tu la développeras sur un logiciel du type Adobe Lightroom pour transformer ton fichier raw en photo finie (jpeg)
- Soit tu enregistres directement ta photo au format jpeg depuis ton appareil photo. Dans ce cas-là, c’est ton appareil photo qui développera ta photo en mode automatique…
Je pense que tu commences à comprendre où je veux en venir…
Toutes les photos sont post-traitées !
Même lorsque tu prends une photo avec ton téléphone, l’image a subi un post-traitement par l’algorithme de ton téléphone, qui va donner à ta photo des contrastes et des saturations qui plaisent dans la majorité des cas.
C’est d’ailleurs la même chose lorsque tu regardes ta photo sur l’écran LCD de ton appareil photo. L’image que tu vois n’est pas le fichier raw mais l’interprétation jpeg. Le fichier raw n’a bien souvent pas grand chose à voir avec ça ! Ça explique que tu puisses être déçu de tes photos une fois mises sur ton ordinateur…
En bref, on a déjà répondu à la question. NON, le post-traitement ce n’est pas tricher.
Donc, pour récapituler, une photo n’existe qu’après avoir été développée. Maintenant, j’ai parlé de développement mais qu’est-ce que ça veut dire vraiment ? Quelle différence avec la retouche ?
Le développement d’une photo vs la retouche
On a vu que le développement est un passage obligatoire pour obtenir une photo, autant en argentique qu’en numérique. Tu as la possibilité de réaliser le développement toi-même en prenant tes photos au format raw en passant par un logiciel type Adobe Lightroom, ou bien de laisser le développement de tes photos aux algorithmes de ton appareil photo.
Pendant l’étape de développement, on peut revoir l’exposition, les contrastes, la saturation des couleurs, la balance des blancs, le bruit, la correction des aberrations chromatiques et de la distorsion, le vignettage, … En bref, on peut travailler globalement sur la photo mais aussi localement pour jouer sur certaines lumières et couleurs. Et tu sais quoi, tout ça était déjà possible en argentique ! Il n’y a rien de nouveau sous le soleil 🙂
Dans le cadre de la retouche, on va modifier l’image après l’avoir développée en y ajoutant ou en enlevant artificiellement des éléments. La retouche peut aussi servir à sauver une photo des erreurs techniques du photographe ou à rattraper la mauvaise qualité liée au matériel utilisé. Le logiciel le plus connu et qui n’est plus à présenter dans le domaine est Adobe Photoshop.
Un pro de Photoshop peut littéralement transformer une photo en quelque chose de complètement surnaturel ! Il y a des photographes qui font des choses extraordinaires avec Photoshop comme Erik Johansson. D’autres photographes de renom, comme Nath-Sakura, n’utilisent jamais de logiciel de retouche et préfèrent exploiter des astuces de jeux de lumières et de perspectives.
La retouche : bonne ou mauvaise idée ?
Les débats qu’on entend concernent plutôt la retouche photo que le développement. Alors bonne ou mauvaise idée la retouche ?
Tu imagines bien que la réponse est ni noir ni blanc ! Déjà, je dirais que si tu débutes en photographie, ne t’intéresse pas tout de suite à la retouche. C’est une erreur de se précipiter sur Photoshop pour « rattraper » une photo ratée. Concentre-toi d’abord sur tes prises de vue et optimise les photos réussies pendant la phase de développement.
Si tu commences à avoir un certain niveau en photographie, tu peux être tenté d’ouvrir Photoshop pour « pimenter » tes photos. Alors ok, mais avec finesse ! La retouche photo est un métier à part entière ! Quand on n’est pas correctement initié, nos photos peuvent vite tourner au n’importe quoi et laisser des « traces » pas très subtiles.
Une bonne retouche est une retouche qui ne se voit pas !
Bien sûr il y a aussi des champions en Photoshop qui réalisent des images superbes pour les faire basculer dans l’imaginaire. Mais encore une fois, il y a d’un côté les photographes, de l’autre les graphistes talentueux.
Dans quels cas utiliser un logiciel de retouche ?
Dans le cas de la photographie animalière, j’utilise la retouche essentiellement pour effacer les laisses ou licols. Il n’est pas toujours possible de détacher l’animal, donc dans ces cas-là Photoshop est d’une grande aide pour effacer ces cordes disgracieuses !
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Je l’utilise également pour la technique de séparation de fréquence qui me permet d’effacer des petites imperfections sans lisser l’image. Cette technique me permet aussi de renforcer la netteté de certaines zones de la photo.
J’utilise la technique du dodge and burn sur Photoshop aussi. Je t’expliquerai ça dans un nouvel article !
Malheureusement, j’ouvre encore Photoshop dans des cas où j’ai pas été assez attentive à la prise de vue et je me retrouve à effacer des poubelles, des poteaux électriques, … Bref, toutes ces choses qui me font perdre du temps et qui me montrent que j’ai encore beaucoup de progrès à faire ! 😀
J’espère que cet article t’a donné tous les arguments pour clouer le bec des rabats-joies des réseaux et que ça t’a permis d’y voir plus clair dans tout ça 🙂
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