Suis-moi dans les coulisses d’un reportage photo équestre !

Aujourd’hui je t’emmène ni sur une séance un peu particulière. J’ai été appelée par Marion qui est monitrice d’équitation. Elle m’a appelée pour faire un reportage photo dans son centre équestre donc j’ai suivi deux cours d’équitation total. L’objectif de cette séance c’était de récupérer des photos pour que Marion puisse les utiliser après sur son site internet et sur ses réseaux sociaux pour promouvoir son activité.

En parallèle, les cavaliers qui étaient là pouvaient aussi récupérer quelques photos. Donc ce n’est pas une séance classique, je n’ai pas choisi le lieu, le but n’est pas de faire de la photo d’art, c’était vraiment un reportage. C’est un type de photos particulier.

L’avantage c’est que ça demande très peu de retouches. L’inconvénient c’est qu’il faut s’adapter. Il faut être discret pour ne pas perturber la séance. Il faut savoir se placer sans gêner et essayer de varier les angles de vue. Parce que mine de rien, sur deux heures de shooting à tourner en rond dans un manège, c’est pas forcément évident de varier les prises de vue et de faire des photos différentes et assez intéressantes.

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Le contexte

Pour cette séance, jusqu’au dernier moment, on n’a pas trop su si on maintenait ou pas parce qu’il faisait un temps de chien. On avait un temps très changeant. Au début, on devait être en carrière mais la carrière était trempée. Les séances photos se sont finalement déroulées en manège.

Le manège était très lumineux donc c’était assez facile on va dire au niveau réglages parce que tu peux vite te retrouver dans des manèges où il manque beaucoup de lumière notamment quand il y a des écuries qui sont accolées. Là il était très ouvert donc c’était très bien niveau de la luminosité. Si toi tu vas faire des photos en manège, renseigne-toi bien sur comment est fait le manège parce que si tu as un appareil qui a du mal à monter en ISO du risque d’être coincé s’il y a très peu de lumière.

Le matériel

Au niveau de mon matériel, je suis partie avec deux boîtiers au cas où il y en a un qui lâche parce que c’est un reportage donc il n’est pas question de se louper. Au niveau des objectifs, j’ai alterné entre mon 50 mm et mon 135 mm. Je préfère vraiment le 135 mm parce que sur les chevaux je trouve que c’est la meilleure longueur focale. Ca permet vraiment de mettre en avant les chevaux. Ca les grandit, ça leur donne un effet vraiment beau.

C’est des objectifs lumineux donc très adapté aux manèges. Ils sont tous les deux à f/1.8. Par contre, que ce soit l’un ou l’autre, ils n’ont pas un très bon autofocus. Donc ça va si c’est une séance un peu pépère. Sur une séance de saut d’obstacles ou de cross où les chevaux vont à fond les bananes, j’aurais été un peu juste niveau autofocus. Là, il vaut mieux partir sur un 70-200mm avec un très bon autofocus.

Le premier cours était un cours monté avec deux cavalières et pour le deuxième cours, il y avait trois cavaliers sur une séance à pied. Donc je n’avais pas forcément besoin d’un très bon autofocus, c’était pas des photos d’action donc les objectifs que j’avais étaient très largement suffisants.

Les réglages

Au niveau de mes réglages, j’ai beaucoup beaucoup BEAUCOUP changé mes réglages pendant la séance parce que la luminosité changeait tout le temps. Des moments il pleuvait, des moments il a fait soleil, des moments il a refait gris, … Bref ! Ca changeait tout le temps. Après j’ai essayé de beaucoup bouger aussi. Le soleil était dans un coin du manège, donc forcément quand je changeais d’angle, je n’avais plus du tout la même lumière et donc il fallait tout le temps que j’adapte mes réglages.

Si tu n’es pas forcément très à l’aise avec tes réglages, je te conseille vraiment soit de te mettre en priorité vitesse, soit de te mettre en priorité ouverture. Ca sera beaucoup plus simple, tu auras pas besoin de trop trop manipuler tes réglages. C’est l’appareil qui adaptera un peu. J’avoue que depuis que j’ai pris goût au mode manuel, je fais quasiment tout en mode manuel. Je me pose plus de questions donc j’ai quand même tout fait en mode manuel.

Je suis restée sur les deux séances à à peu près f/2.2 parce que je trouve que f/1.8 surtout sur le 135 mm c’est un peu juste au niveau de la profondeur de champ. Il ya un peu trop de flou pour les chevaux.

Au niveau des vitesses, j’ai alterné entre 1/600s et 1/1250s donc tu vois que la plage est assez grande. Il y a des moments où j’ai laissé mes ISO en mode automatique sachant que j’ai réglé mon boitier pourqu’il monte pas au dessus de 3200. Je me suis vraiment adaptée sur les deux heures de cours à chaque fois.

Ce qui était un petit peu compliqué au niveau des réglages c’est que j’avais une grosse plage dynamique. Surtout sur la première séance, j’avais des chevaux plutôt sombres et quand le soleil pointait le bout de son nez, je me retrouvais avec des chevaux à l’ombre du manège, et dehors j’avais un ciel très blanc. Finalement, sur certaines photos, j’ai décidé de cramer mon extérieur mais d’avoir une jolie exposition sur le cheval.

Se comporter en reportage

Le plus important sur ce genre de séance, c’est vraiment d’être discret et en même temps il ne faut pas hésiter à bouger. Si tu restes tout timide, et que tu bouges pas pendant deux heures, déjà tu vas être congelé ! Hésite pas à bouger, varie les angles, prends des photos de loin, de plus près, change de focale. J’ai eu des moments où je voulais qu’on voit un peu le manège dans son ensemble avec le cavalier et donc il y a des moments où je me suis reculé. J’utilisais mon 50 mm pour qu’on voit un peu aussi l’architecture du manège parce que comme c’est pour promouvoir une activité d’équitation, il faut quand même voir un peu les lieux.

J’ai fait des photos un peu plus proches qui peuvent illustrer des détails : les pieds des chevaux pendant la séance, le harnais, des plans serrés sur le cheval pendant qu’il travaille, … Quand le cheval est en train de travailler au niveau des hanches, je me plaçais dans un coin pour avoir une jolie attitude du cheval, essayer d’avoir le moment il croise les jambes, essayer d’avoir la bonne foulée quand il galope, …

Un aure conseil, c’est de se mettre en rafale parce que c’est mieux pour essayer d’avoir la bonne attitude. C’est difficile de capter la foulée qui va bien, l’attitude qui va bien, avec les bonnes courbes etc. L’idée n’est pas non plus de mitrailler pendant deux heures parce que tu vas juste passer 400 heures à trier tes photos mais au moins quand tu sais que c’est dans un angle avec unejolie lumière d’un moment où le cheval arrive dans une position qui semble à peu près correcte, de prendre 3/4 photos pour essayer d’avoir la bonne.

Comme mes photos allaient partir aussi chez les cavaliers, l’idée ce n’est pas d’avoir que le cheval, c’est aussi que le cavalier se trouve bien sur la photo. Essayer d’avoir l’attitude concentré du cavalier qui anticipe son virage par exemple.

Sur une séance comme ça, c’est pas forcément évident d’avoir des oreilles droites pour un cheval. Souvent il les a même plutôt en arrière parce qu’il va écouter son cavalier. Ca fait partie de l’attitude du cheval dans ce genre de reportage. On ne peut surtout surtout pas essayer d’attirer son attention. Le but c’est de faire très discret ! Donc on ne court pas, on se déplace doucement, on se place surtout dans des endroits qui ne gênent pas. Si le cavalier est en train de travailler son cheval sur un cercle, on essaye soit de se mettre au centre du cercle, soit complètement à l’extérieur. Et si vraiment tu sais pas où te placer, tu peux essayer de suivre un petit peu le moniteur.

En tout cas, il faut surtout pas perturber la séance, sinon c’est un coup à ce qu’on te dise ne plus jamais revenir ! Si tu peux, essaye de désactiver le bruit de ton appareil photo. Si ça fait un vieux bip ou un vieux clic à chaque fois que tu photographies, c’est pas forcément terrible, surtout si les chevaux sont un peu réactifs.

Le post-traitement

Au niveau des retouches, comme là c’est un reportage, les photos sont très lents. L’idée c’est vraiment de montrer la réalité, c’est pas d’aller dans un univers complètement fantasmagorique. A la limite, s’il y avait un crottin au milieu de la carrière, l’effacer un petit coup, ajuster les lumières, les ombres, corriger les aberrations chromatiques, etc. Mais pas de grosses retouches. Je ne vais pas ajouter des lumières, mettre un fond noir ou je ne sais quoi. C’est vraiment hyper important sur un reportage de vraiment bien gérer ses prises de vue parce que tu n’as pas vraiment droit à l’erreur.

De mémoire, je crois que j’ai pris environ 800 photos et j’ai dû en rendre 150 en tout. J’aurais pu réduire un peu plus. J’ai vraiment gardé les photos qui me plaisaient. Après, l’idée c’est aussi que les cavaliers puissent se servir dans le lot de photos donc j’ai essayé de prendre large pour qu’il y en ait quand même quelques-unes qui leur plaisent, où ils se trouvent bien et trouvent que leur cheval bien. Pour te donner un exemple, sur les 150 photos, une fois triées (je ne compte pas le tri), j’ai dû passer peut-être 4 heures sur les retouches maximum.

C’est à dire que j’ai essayé de prendre une photo qui me plaisait, j’ai fait ma retouche sur les lumières, les ombres, les hautes lumières, etc. J’ai pris ce réglage là et je l’applique sur toutes les autres photos. Après, je suis venue un peu faire des micro-ajustements sur chaque photo. Ce qui m’a rallongé un peu le post-traitement, c’est que comme j’avais une lumière très changeante, j’ai des photos où il faisait soleil et d’autres où il fait très moche. Du coup, forcément, j’ai dû vraiment ajuster mon traitement sur ce genre de photo. Je ne pouvais pas appliquer partout pareil.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui ! Hésite pas à dire en commentaire ce que tu en penses, est-ce que tu as déjà fait des reportages ? Est-ce que ça t’intéresserait d’en faire ? Pose-moi toutes tes questions en commentaires ! On se dit à la prochaine, ciao !

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